jeudi 27 juin 2013

La vie en bleu

turquoise
indigo
pastel
prusse
cyan
outremer
cobalt
azur

Lequel vous interpelle le plus ?

mercredi 26 juin 2013

Paroles d'un New Yorkais à Paris

Sur le quai de la ligne 8 cet après-midi.
1m80 environ, tee-shirt clair, la vingtaine, le regard scrutant l'arrivée du prochain métro, il a tout d'un citadin assumé. Un citadin heureux. Il assume avec un flegme assuré tous les codes de son âge. Les cheveux ébouriffés, le pantalon serré des pages de mode et puis la posture. Une attitude sereine et travaillée. Les mains dans les poches.
What else ?
La vie est si simple non ?

Je me dis, "il a la tête des gens qui font de la pub".
Et je ne me suis pas trompée. En fait, il s'agit d'un new yorkais de passage à Paris. Il passe des castings dans des agences de mannequin.
Curieuse, je lui demande, si il préfère New York ou Paris. Et il me répond avec l'accent américain des films américains : "New York".
"Why ?"
"Because it's more !"
"More what ?"
"Don't know, just more !". Avec un large sourire.

Voilà je devrais imaginer la suite du "Because it's more !". Paroles d'un New Yorkais.

jeudi 20 juin 2013

Paris ma chance !

Paris ma chance !

Quand l'occasion m'est donnée, je vis Paris à hauteur des touristes. Ceux là qui débarquent sans autre engagement que celui de s'émerveiller, s'émerveiller, s'émerveiller. Ces mêmes touristes qui ont tant rêvé cette ville à travers leurs lectures, leurs guides touristiques. Génial comme engagement ! Ne voir que les avantages de la capitale.
Et il y en a. Ne les décevons pas...
La culture.
La culture à Paris déborde. Mais attention ! Il est de bon ton à Paris d'aimer ce que le parisien a validé.

Paris devient génial dès qu'on a compris les codes parisiens.
C'est un petit jeu, mais qui en vaut la peine. Et puis si on ne valide pas le code parisien, c'est toujours marrant d'observer toutes ces mises en scène. La vie n'est-elle pas après tout un grand spectacle ?

Le parisien est un artiste malgré lui.
Avec le soleil en terrasse, il devient même un artiste en lumière ! (sourires).

lundi 10 juin 2013

A 85 ans, je m'imagine rieuse

Je me vois rieuse à 85 ans. Il faudra rajouter ce statut sur Facebook. Un statut pour l'humeur.
J'aurai le statut : rieuse / âge 85 ans.
Rieuse de ce que la vie m'aura offert de vivre.
Une bonne tranche de rires. Des tonnes. Des occasions de rire j'en ai tous les jours en ce moment. Des tranches de rire à faire vraiment mal au ventre. J'adore !

Je me vois donc bien vieillir. J'aborde cette perspective très relax car je me dis que j'aurais vécu à 85 ans. Et c'est cela qui m'importe. Vieillir en riant !
Ce mot de la langue française que je trouve tellement solennel (et qui rime avec tunnel) : la stabilité.
J'y 'entends prison. J'entends, surtout "ne bouges plus". Stabilité ? On y joue quoi au fait ? La sécurité ? La sécurité, mais alors pour quoi faire exactement ?

Un galon d'adulte ? Un statut de sévérité se confondant avec morosité, déprimé, sinistré. Too bad.

Quitte à passer pour l'excentrique de service, je préfère la découverte, l'aventure, l’expérience du vivant et du neuf. Sourires.

dimanche 9 juin 2013

En écrivant, je m'empare de ma liberté...Entraînons nous mesdames, entraînons nous.

Écrire, comme si cela revenait à exercer sa liberté.
Faire un point avec soi, s'isoler et dire cette impression qui nous habite.

Écrire pour exercer sa propre liberté.
S'isoler car je ne vois pas comment on peut écrire ou créer en étant en prise avec l’extérieur. Surtout avoir la compréhension la validation de notre environnement.
Car c'est notre heure à nous.
S'entraîner à dire. S'entraîner à révéler. Participer aux voix du monde même si nous n'y sommes pas habituées. Participer aux voix du monde même si nous ne nous sentons pas légitime. Tout cela est une question d'habitude. De liberté.

Les hommes ont longtemps tenu la plume. A nous aussi de nous y entraîner et si cela s'avère utile, de le revendiquer.
L'écriture est un entraînement à la liberté. Entraînons nous mes mesdames (sourires). Entraînons nous.

jeudi 6 juin 2013

L'Occident, La Grande Ile, etc etc, page 2... A propos des femmes,

Il y a cette habitude de liberté chez les femmes occidentales. Cette capacité à se définir.
Il y a cette possibilité de se définir. Une liberté acquise. 
La condition féminine dit beaucoup sur la condition humaine. La condition féminine d'un pays dit beaucoup sur sa propre condition humaine. Son propre degré d'humanité. Cette humanité, que ce soit à l'égard des hommes ou des femmes.

Beaucoup de mes soeurs de la Grande Ile, Madagascar, de l'Océan Indien, vous le diront.
Lorsqu'elles viennent passer des vacances en France ou en Occident, elles éprouvent dès leur arrivée à l'aéroport cet immense sensation de liberté.

Comme si toutes les chaînes invisibles instantanément s'évanouissaient.
Comme si toutes les chaînes invisibles étaient restées au pays.
Comme si elles se découvraient.
Comme si elles découvraient en elles des espaces de vie jamais déployés.
Comme si elles entrevoyaient en Occident l'univers de leurs possibles. De leurs potentialités. De leurs possibles vitalités.

Une liberté physique, morale. sensorielle. Intégrale. Cellulaire.

Beaucoup de mes soeurs de la Grande Ile, Madagascar, de l'Océan Indien, sont conditionnées depuis leurs jeunes âges à taire leurs possibles. Une attitude tellement transmise qu'elles finissent par l'adopter pour la transmettre ensuite aux générations futures...Et ça continue.

A l'heure des facebook et autres réseaux sociaux où l'univers semble plus transparent, j'ai envie qu'elles croient à d'autres univers possibles.


mercredi 5 juin 2013

Ces vieux sages

Il me semble que les vieux sages ont ceci de commun qu'ils se ressemblent tous.
Ils parlent de nos universalités.
Un vieux de Chine vous dresse les mêmes conclusions que celui du Rwanda.
Ils vous confirmeront qu'il importe avant tout d'avoir eu la conviction d'avoir pleinement existé.

lundi 3 juin 2013

L'Occident, La Grande Ile, etc etc page 1... A propos des femmes, vos idées sont les bienvenues

Le droit, le choix à la liberté, elles ne connaissent pas.
Elevées à la conscience du foyer et de la respectabilité, on leur apprend à se tenir, à se contenir.

Élevées et conditionnées pour servir. Les leurs d'abord, la communauté ensuite. A peine elles, toujours en dernier. Exister pour les autres. Et c'est tout.
Au nom de la "respectabilité".

Parlez leur liberté, introduisez la notion de choix et de conscience d'être, elles vous répondront que vous exagérez. Que vous êtes parfaitement déraisonnable !

Ces femmes je les ai côtoyées de près à la Grande Ile. Elles s'offusquent de ce que j'ai pu leur questionner et m'ont répondu que la vie est telle celle de leurs mères, et de toutes celles qui les ont précédées. Alors à quoi bon vivre autre chose ?...
Nos préoccupations féminines occidentales quant au choix, au droit à la liberté ?
Elles ne connaissent pas, à part peut-être une infime poignée de privilégiées.

J'ai découvert sur cette Grande Ile ce qu'est la condition féminine privée de liberté et de conscience d'être. J'ai observé leurs regards rieurs en public et souvent tristes en privé.
De ce point de vie, l'Occident me paraît tellement tellement tellement confortable.

A celles qui me lisent, j'ai envie de vous interroger : comment introduire auprès des ces femmes la conscience d'être, la conscience du choix ? Auprès des toutes jeunes peut-être ? Et si oui comment ?
Vos idées sont les bienvenues.
Je me sens mieux quand j'ai l'impression d'avoir posé ma pierre à l'édifice. En tous les cas, vos suggestions sont les bienvenues.
Merci !


* La Grande Ile fait référence à Madagascar


samedi 1 juin 2013

L'Occident, la Grande Ile, etc etc

J'y reviens à cet Occident.

Cet Occident tant rêvé par mon arrière grand mère. Elle qui n'aura jamais quitté les frontières de sa ville. Elle qui n'aura jamais quitté la grande île. Océan Indien.

L'Occident qui m'a vu naître, puis partir. Et revenir.

Cet Occident que j'ai pu décrié avant : égoïsme, consommation sans limite, etc. Aujourd'hui je l'aborde avec des perspectives neuves. Parce que être partie ailleurs, ça me permet de réévaluer avec des critères neufs. Des yeux neufs.

Les tropiques, le paradis ? Pas toujours. Je n'ai pas vécu l'histoire des brochures de vacances. J'ai été dans la réalité de ces gens qui vivent au soleil tous les jours, avec leurs préoccupations, leurs cultures, leurs croyances, leurs traditions. Je les ai observé, je me suis plongée dans leurs quotidiens. J'ai vu leurs beautés, j'ai découvert aussi leurs difficultés. Celles dont on ne parle pas ni à la télé, ni dans les brochures de vacances.
J'ai surtout été sensible en tant que femme à la réalité de ces femmes dont on parle si peu ici.

J'aurai l'occasion de vous en reparler.....