mardi 30 juillet 2013

L'Occident, La Grande Ile, etc etc, page 3...La Modernité ?

Pour vivre en paix en Occident, j'ai besoin de régler mon contentieux avec la modernité.
Notion censée être convoitée par ces autres contrées "en manque de modernité". Je pense à ces pays communément labellisés de culture traditionnelle.
Un instant s'il vous plaît.

La modernité m'est confortable.
Ses dessous barbares en revanche me donnent le tournis.

D'où l'interrogation : peut-on être moderne et gracieux ? peut-on être moderne et spirituel ? peut-on être moderne et humain ? peut-on être moderne et pleinement vivant ?
J'ai l'impression que la modernité sème avec elle son cortège de vanité et de froideur humaine alors qu'elle serait censée enjoliver nos existences.

Pour l'instant, je continue à me réjouir de cette modernité avec une certaine vigilance. L'humain a cela de spécial qu'il a besoin de se confronter au vivant pour se sentir vivre.
Je continue aussi à penser qu'il y a dans cette modernité une montagne de super gadgets superflus dont je pourrais me passer si cette modernité m'était confisquée. [je pense très fort au film Playtime de Jacques Tati].
Pour régler mon contentieux, j'ai donc trouvé la solution suivante. La modernité : très bien, la course absolue à la modernité : jamais.

vendredi 5 juillet 2013

Profession : Femme

Petite fille, je voulais devenir médecin. Il me semblait noble et intéressant de soigner les gens. J'aurais eu l'impression de servir l'humanité et d'assouvir mes besoins d’interaction sociale. Dans mon cabinet, j'aurais reçu toutes sortes de gens de tout âge de toute population (quand on y pense quand même à ce métier en terme de diversité de population chez le médecin ! Bravos à eux).

Petite fille donc, je voulais devenir médecin.
Je crois que si on réinterrogeait aujourd'hui cette petite fille sur sa profession future. Je répondrais : Femme. Et je mets le grand F à dessein.
Profession : Femme.


Parce que être femme au quotidien, c'est une activité, une vie à part entière. Et ça s'apprend. Finalement on ne nous apprend pas grand chose quand on est petite fille (je parle par rapport à mes référentiels d'Occident). On nous apprend certes à devenir des petits hommes déguisés. On nous apprend à comprendre et à intégrer leurs codes. On nous apprend à devenir forte, diplômée, etc, bref de vraies petites amazones.

Et puis arrivée à l'âge adulte, c'est le temps de la remise en cause. Questionnement. 

Au fait tout ça pour quoi ? 
Est-ce que j'ai bien envie encore de jouer à ce petit soldat s'en va en guerre ? 
D'ailleurs est-ce que j'en ai déjà eu vraiment envie ?
J'ai participé à cette splendide comédie sociale...Et après ?

Et vient s'élever cette petite voix. Tiens on dirait une voix de femme. Je me rends compte alors qu'être femme, c'est d'abord une remise à plat de ce qui a été appris pour se réinterroger. Pour penser son propre projet de femme et le mettre en œuvre à partir de ses propres valeurs, de ses propres codes, de ses propres compréhensions. De sa propre voix.

Femme ? Un vrai métier. 
ps : soyons en fières mesdames.

jeudi 4 juillet 2013

Le métier de vivre...(1) Un corps animé

Je m’émerveille devant les gens qui écrivent de la main gauche. J'écris de la main droite.
Je m'émerveille devant une personne qui grimpe gaiement un arbre de ses deux mains et ses deux pieds. (le must la grimpe du cocotier). Je vous avoue ne pas avoir essayé.
Je m'émerveille  de ces femmes qui peuvent marcher des kilomètres -élégamment j’insiste- avec une charge sur la tête.  Femmes que j'ai vu dans l'Océan Indien, en Afrique. J'ai essayé, je tiens 10 mètres.

Ces mêmes personnes que je vous décris n'ont pas une idée de ce que je peux les admirer. Tout ça leur paraît tellement naturel . Elles seraient même étonnées que je m'en étonne.
Elles vivent leurs corps avec déliement. Avec grâce... J'ai même envie de dire avec discernement. Autant de qualités qui feraient pâlir les plus grands danseurs. Grâce bien sûr transmise par leurs ainés: on n'apprend pas comme ça tout seul à marcher avec une charge sur la tête.

J'aime me rappeler que le corps humain contient ce potentiel de dextérité.
J'aime me dire que nos postures, nos gestes animent non seulement nos corps mais aussi nos pensées.
Un esprit sain dans un corps sain animé ?

mercredi 3 juillet 2013

Deux histoires...Beaucoup d'amours (1)...Liberté

Enfant, je cherche la simplicité. Dans ma réalité, je la vis simplement. Il y a ce que je vis socialement, à l'école par exemple.
Il y a aussi ce que me transmettent mes parents.

Je conçois que de l'extérieur cela puisse paraître complexe. Et puis viennent les questions de la part de mes copines à l'époque ? "ah c'est comme ça que tu manges ça ?" "et pourquoi tu fais ça comme ça...mais naaann regarde c'est comme ça" etc etc.

L'être humain aime les références. Il a besoin de son cadre de référence. Je comprends qu'il soit bousculé de constater d'autres façons de faire pour des besoins identiques.
J'ai appris que les différences peuvent déranger parce qu'elles bousculent psychiquement. Ce fameux besoin de référence comme le besoin d'un "doudou" de référence. C'est à ce niveau là. Aussi basique que cela.

Adulte, j'aime jouer des possibilités de mes différentes cultures. J'aime avoir le choix de concevoir telle chose selon tel pays ou tel autre. Je me sens légitime dans ces différentes façons de faire. Être légitime dans la pluralité, c'est peut-être aussi ça la liberté.

mardi 2 juillet 2013

Deux histoires...Beaucoup d'amours.

Imaginez que depuis votre naissance vous marchiez par deux.
Deux pays.
Deux cultures.
Deux façons de comprendre le monde.
Deux systèmes imaginaires.
Deux systèmes alimentaires.
Deux éducations.
Deux existences.
Deux histoires.

Un cerveau et un coeur pour embrasser tout cela.
Enfant que j'ai été, je l'ai toujours pris dans la nature des choses. La curiosité étant plutôt vécue de l'extérieur, par ceux là même pour qui j'ai été un objet de curiosité.
Adulte devenue, je vis cela comme une immense richesse. Un besoin d'investir les richesses du monde. Un besoin d'investiguer les différences comme si j'avais intégré la différence comme un paramètre de vie essentiel. Les normalités, les intentions normatives, les uniformisations en toutes formes me paraissent souvent suspectes.
Deux pays.
Deux cultures.
Deux façons de comprendre le monde.
Deux systèmes imaginaires.
Deux systèmes alimentaires.
Deux éducations.
Deux existences.
Deux histoires.
Un coeur.
Beaucoup d'amours.

lundi 1 juillet 2013

Le métier de vivre

Les être humains !
J'ai pu accéder à différents observatoires depuis les différents endroits de la planète où je suis passée. Le métier de vivre est universel et j'aime observer comment il s'exerce de par chacun.

J'ai constaté que souvent les gens ne font pas ce qu'ils veulent, ils font plutôt comme ils peuvent. Ca c'est pour la grande majorité.
J'ai constaté que la plupart des être humains ont une idée de ce qu'ils sont, de ce qui les anime. Seulement, le conditionnement de leur environnement forme souvent des limitations avec lesquelles ils ont ensuite à composer. (pertes d'énergies). Des limitations tellement intégrées, qu'elles vont même nourrir voire fabriquer l'identité de la personne.

Ce qui m'intrigue dans tout ça ?
Je suis convaincue que l'être humain est doué d'infinis. Je suis convaincue que l'être humain est un potentiel en attente de révélations. Potentiel dont il a peut-être le plus conscience quand il est enfant...

C'est pour cela que la période de l'enfance est tellement sacrée. C'est pour cela qu'un enfant encouragé à se révéler dans ses propres rêves et à se définir de sa propre voix (voie) fera un adulte conscient et lumineux.