Petite fille, je voulais devenir médecin. Il me semblait noble et intéressant de
soigner les gens. J'aurais eu l'impression de servir l'humanité et
d'assouvir mes besoins d’interaction sociale. Dans mon cabinet, j'aurais
reçu toutes sortes de gens de tout âge de toute population (quand on y
pense quand même à ce métier en terme de diversité de population chez le médecin ! Bravos à eux).
Petite fille donc, je voulais devenir médecin.
Je crois que si on réinterrogeait aujourd'hui cette petite fille sur sa profession
future. Je répondrais : Femme. Et je mets le grand F à dessein.
Profession : Femme.
Parce que être femme au quotidien, c'est une activité, une vie à
part entière. Et ça s'apprend. Finalement on ne nous apprend pas grand
chose quand on est petite fille (je parle par rapport à mes référentiels
d'Occident). On nous apprend certes à devenir des petits hommes déguisés. On
nous apprend à comprendre et à intégrer leurs codes. On nous apprend à devenir forte,
diplômée, etc, bref de vraies petites amazones.
Et puis arrivée à l'âge adulte,
c'est le temps de la remise en cause. Questionnement.
Au fait tout ça pour quoi ?
Est-ce que
j'ai bien envie encore de jouer à ce petit soldat s'en va en guerre ?
D'ailleurs est-ce que j'en ai déjà eu vraiment envie ?
J'ai participé
à cette splendide comédie sociale...Et après ?
Et vient s'élever cette petite voix. Tiens on dirait une voix de femme. Je me rends compte alors qu'être femme, c'est d'abord une remise à plat de ce
qui a été appris pour se réinterroger. Pour penser son propre projet de
femme et le mettre en œuvre à partir de ses propres valeurs, de ses
propres codes, de ses propres compréhensions. De sa propre voix.
Femme ? Un vrai métier.
ps : soyons en fières mesdames.
vendredi 5 juillet 2013
jeudi 4 juillet 2013
Le métier de vivre...(1) Un corps animé
Je m’émerveille devant les gens qui écrivent de la main gauche. J'écris de la main droite.
Je m'émerveille devant une personne qui grimpe gaiement un arbre de ses deux mains et ses deux pieds. (le must la grimpe du cocotier). Je vous avoue ne pas avoir essayé.
Je m'émerveille de ces femmes qui peuvent marcher des kilomètres -élégamment j’insiste- avec une charge sur la tête. Femmes que j'ai vu dans l'Océan Indien, en Afrique. J'ai essayé, je tiens 10 mètres.
Ces mêmes personnes que je vous décris n'ont pas une idée de ce que je peux les admirer. Tout ça leur paraît tellement naturel . Elles seraient même étonnées que je m'en étonne.
Elles vivent leurs corps avec déliement. Avec grâce... J'ai même envie de dire avec discernement. Autant de qualités qui feraient pâlir les plus grands danseurs. Grâce bien sûr transmise par leurs ainés: on n'apprend pas comme ça tout seul à marcher avec une charge sur la tête.
J'aime me rappeler que le corps humain contient ce potentiel de dextérité.
J'aime me dire que nos postures, nos gestes animent non seulement nos corps mais aussi nos pensées.
Un esprit sain dans un corpssain animé ?
Je m'émerveille devant une personne qui grimpe gaiement un arbre de ses deux mains et ses deux pieds. (le must la grimpe du cocotier). Je vous avoue ne pas avoir essayé.
Je m'émerveille de ces femmes qui peuvent marcher des kilomètres -élégamment j’insiste- avec une charge sur la tête. Femmes que j'ai vu dans l'Océan Indien, en Afrique. J'ai essayé, je tiens 10 mètres.
Ces mêmes personnes que je vous décris n'ont pas une idée de ce que je peux les admirer. Tout ça leur paraît tellement naturel . Elles seraient même étonnées que je m'en étonne.
Elles vivent leurs corps avec déliement. Avec grâce... J'ai même envie de dire avec discernement. Autant de qualités qui feraient pâlir les plus grands danseurs. Grâce bien sûr transmise par leurs ainés: on n'apprend pas comme ça tout seul à marcher avec une charge sur la tête.
J'aime me rappeler que le corps humain contient ce potentiel de dextérité.
J'aime me dire que nos postures, nos gestes animent non seulement nos corps mais aussi nos pensées.
Un esprit sain dans un corps
mercredi 3 juillet 2013
Deux histoires...Beaucoup d'amours (1)...Liberté
Enfant, je cherche la simplicité. Dans ma réalité, je la vis simplement. Il y a ce que je vis socialement, à l'école par exemple.
Il y a aussi ce que me transmettent mes parents.
Je conçois que de l'extérieur cela puisse paraître complexe. Et puis viennent les questions de la part de mes copines à l'époque ? "ah c'est comme ça que tu manges ça ?" "et pourquoi tu fais ça comme ça...mais naaann regarde c'est comme ça" etc etc.
L'être humain aime les références. Il a besoin de son cadre de référence. Je comprends qu'il soit bousculé de constater d'autres façons de faire pour des besoins identiques.
J'ai appris que les différences peuvent déranger parce qu'elles bousculent psychiquement. Ce fameux besoin de référence comme le besoin d'un "doudou" de référence. C'est à ce niveau là. Aussi basique que cela.
Adulte, j'aime jouer des possibilités de mes différentes cultures. J'aime avoir le choix de concevoir telle chose selon tel pays ou tel autre. Je me sens légitime dans ces différentes façons de faire. Être légitime dans la pluralité, c'est peut-être aussi ça la liberté.
Il y a aussi ce que me transmettent mes parents.
Je conçois que de l'extérieur cela puisse paraître complexe. Et puis viennent les questions de la part de mes copines à l'époque ? "ah c'est comme ça que tu manges ça ?" "et pourquoi tu fais ça comme ça...mais naaann regarde c'est comme ça" etc etc.
L'être humain aime les références. Il a besoin de son cadre de référence. Je comprends qu'il soit bousculé de constater d'autres façons de faire pour des besoins identiques.
J'ai appris que les différences peuvent déranger parce qu'elles bousculent psychiquement. Ce fameux besoin de référence comme le besoin d'un "doudou" de référence. C'est à ce niveau là. Aussi basique que cela.
Adulte, j'aime jouer des possibilités de mes différentes cultures. J'aime avoir le choix de concevoir telle chose selon tel pays ou tel autre. Je me sens légitime dans ces différentes façons de faire. Être légitime dans la pluralité, c'est peut-être aussi ça la liberté.
mardi 2 juillet 2013
Deux histoires...Beaucoup d'amours.
Imaginez que depuis votre naissance vous marchiez par deux.
Deux pays.
Deux cultures.
Deux façons de comprendre le monde.
Deux systèmes imaginaires.
Deux systèmes alimentaires.
Deux éducations.
Deux existences.
Deux histoires.
Un cerveau et un coeur pour embrasser tout cela.
Enfant que j'ai été, je l'ai toujours pris dans la nature des choses. La curiosité étant plutôt vécue de l'extérieur, par ceux là même pour qui j'ai été un objet de curiosité.
Adulte devenue, je vis cela comme une immense richesse. Un besoin d'investir les richesses du monde. Un besoin d'investiguer les différences comme si j'avais intégré la différence comme un paramètre de vie essentiel. Les normalités, les intentions normatives, les uniformisations en toutes formes me paraissent souvent suspectes.
Deux pays.
Deux cultures.
Deux façons de comprendre le monde.
Deux systèmes imaginaires.
Deux systèmes alimentaires.
Deux éducations.
Deux existences.
Deux histoires.
Un coeur.
Beaucoup d'amours.
Deux pays.
Deux cultures.
Deux façons de comprendre le monde.
Deux systèmes imaginaires.
Deux systèmes alimentaires.
Deux éducations.
Deux existences.
Deux histoires.
Un cerveau et un coeur pour embrasser tout cela.
Enfant que j'ai été, je l'ai toujours pris dans la nature des choses. La curiosité étant plutôt vécue de l'extérieur, par ceux là même pour qui j'ai été un objet de curiosité.
Adulte devenue, je vis cela comme une immense richesse. Un besoin d'investir les richesses du monde. Un besoin d'investiguer les différences comme si j'avais intégré la différence comme un paramètre de vie essentiel. Les normalités, les intentions normatives, les uniformisations en toutes formes me paraissent souvent suspectes.
Deux pays.
Deux cultures.
Deux façons de comprendre le monde.
Deux systèmes imaginaires.
Deux systèmes alimentaires.
Deux éducations.
Deux existences.
Deux histoires.
Un coeur.
Beaucoup d'amours.
lundi 1 juillet 2013
Le métier de vivre
Les être humains !
J'ai pu accéder à différents observatoires depuis les différents endroits de la planète où je suis passée. Le métier de vivre est universel et j'aime observer comment il s'exerce de par chacun.
J'ai constaté que souvent les gens ne font pas ce qu'ils veulent, ils font plutôt comme ils peuvent. Ca c'est pour la grande majorité.
J'ai constaté que la plupart des être humains ont une idée de ce qu'ils sont, de ce qui les anime. Seulement, le conditionnement de leur environnement forme souvent des limitations avec lesquelles ils ont ensuite à composer. (pertes d'énergies). Des limitations tellement intégrées, qu'elles vont même nourrir voire fabriquer l'identité de la personne.
Ce qui m'intrigue dans tout ça ?
Je suis convaincue que l'être humain est doué d'infinis. Je suis convaincue que l'être humain est un potentiel en attente de révélations. Potentiel dont il a peut-être le plus conscience quand il est enfant...
C'est pour cela que la période de l'enfance est tellement sacrée. C'est pour cela qu'un enfant encouragé à se révéler dans ses propres rêves et à se définir de sa propre voix (voie) fera un adulte conscient et lumineux.
J'ai pu accéder à différents observatoires depuis les différents endroits de la planète où je suis passée. Le métier de vivre est universel et j'aime observer comment il s'exerce de par chacun.
J'ai constaté que souvent les gens ne font pas ce qu'ils veulent, ils font plutôt comme ils peuvent. Ca c'est pour la grande majorité.
J'ai constaté que la plupart des être humains ont une idée de ce qu'ils sont, de ce qui les anime. Seulement, le conditionnement de leur environnement forme souvent des limitations avec lesquelles ils ont ensuite à composer. (pertes d'énergies). Des limitations tellement intégrées, qu'elles vont même nourrir voire fabriquer l'identité de la personne.
Ce qui m'intrigue dans tout ça ?
Je suis convaincue que l'être humain est doué d'infinis. Je suis convaincue que l'être humain est un potentiel en attente de révélations. Potentiel dont il a peut-être le plus conscience quand il est enfant...
C'est pour cela que la période de l'enfance est tellement sacrée. C'est pour cela qu'un enfant encouragé à se révéler dans ses propres rêves et à se définir de sa propre voix (voie) fera un adulte conscient et lumineux.
jeudi 27 juin 2013
La vie en bleu
turquoise
indigo
pastel
prusse
cyan
outremer
cobalt
azur
Lequel vous interpelle le plus ?
indigo
pastel
prusse
cyan
outremer
cobalt
azur
Lequel vous interpelle le plus ?
mercredi 26 juin 2013
Paroles d'un New Yorkais à Paris
Sur le quai de la ligne 8 cet après-midi.
1m80 environ, tee-shirt clair, la vingtaine, le regard scrutant l'arrivée du prochain métro, il a tout d'un citadin assumé. Un citadin heureux. Il assume avec un flegme assuré tous les codes de son âge. Les cheveux ébouriffés, le pantalon serré des pages de mode et puis la posture. Une attitude sereine et travaillée. Les mains dans les poches.
What else ?
La vie est si simple non ?
Je me dis, "il a la tête des gens qui font de la pub".
Et je ne me suis pas trompée. En fait, il s'agit d'un new yorkais de passage à Paris. Il passe des castings dans des agences de mannequin.
Curieuse, je lui demande, si il préfère New York ou Paris. Et il me répond avec l'accent américain des films américains : "New York".
"Why ?"
"Because it's more !"
"More what ?"
"Don't know, just more !". Avec un large sourire.
Voilà je devrais imaginer la suite du "Because it's more !". Paroles d'un New Yorkais.
1m80 environ, tee-shirt clair, la vingtaine, le regard scrutant l'arrivée du prochain métro, il a tout d'un citadin assumé. Un citadin heureux. Il assume avec un flegme assuré tous les codes de son âge. Les cheveux ébouriffés, le pantalon serré des pages de mode et puis la posture. Une attitude sereine et travaillée. Les mains dans les poches.
What else ?
La vie est si simple non ?
Je me dis, "il a la tête des gens qui font de la pub".
Et je ne me suis pas trompée. En fait, il s'agit d'un new yorkais de passage à Paris. Il passe des castings dans des agences de mannequin.
Curieuse, je lui demande, si il préfère New York ou Paris. Et il me répond avec l'accent américain des films américains : "New York".
"Why ?"
"Because it's more !"
"More what ?"
"Don't know, just more !". Avec un large sourire.
Voilà je devrais imaginer la suite du "Because it's more !". Paroles d'un New Yorkais.
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